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Thérèse Denis Lavertu | Biographie

  • Photo du rédacteur: L'Éveil du citoyen de Weedon
    L'Éveil du citoyen de Weedon
  • 11 juin 2024
  • 3 min de lecture

Thérèse Denis Lavertu est née le 31 mars 1932 à Weedon où ses parents, Yvonne Domon et Henri Denis, avaient acheté une ferme après leur retour des États-Unis. Henri y avait passé une dizaine d'années avant la grande dépression des années 30.


Cette partie de la municipalité où ils s’étaient installés était surnommée « le Scotch Weedon » à cause de la proximité des écossais. C'est là que Thérèse a passé son enfance. Son unique frère, Laval, s'est beaucoup dévoué plus tard pour la municipalité de Weedon Canton où il occupa la fonction de maire durant près de 30 ans. Esther, née d’une union précédente d’Henri, faisait aussi partie de la famille.


À l’heure de la fréquentation scolaire, un problème surgit : pas de petite école de rang. Les écossais ont peu à peu vendu leurs fermes et de nouvelles familles francophones vinrent y habiter. En 1939, on installa une école d’accommodation dans une chambre de la maison que son oncle, Ludger Denis, et sa famille venaient d’acquérir. La première institutrice fut Blandine Patry avec qui Thérèse fit 40 ans plus tard une tournée de capitales européennes. À sa retraite, elle en profitera pour découvrir les pays dont elle rêvait.


À son premier jour d’école, dans cette classe d’une douzaine d’élèves, elle fut placée tout de suite en 3e année. Pourquoi? Sa mère, ancienne enseignante, lui avait expliqué, tout en s’amusant, les rudiments du français et des mathématiques. Il lui manquait toutefois beaucoup d’autres notions. Son cousin Gustave Denis, fils de Ludger, avait fréquenté l’école des soeurs quand ses parents habitaient le village. Il fut aussi placé en 3e année, mais le combat était inégal. Il la taquinait et la trouvait mauvaise perdante. Gustave deviendra plus tard médecin.

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Les enfants des familles Denis, Breton, Lussier, Beauregard et quelques autres y ont reçu de l’enseignement jusqu’à sa fermeture alors que le nombre d’enfants avait diminué.

Lorsqu’elle termina ses études à l’école normale, à cause de son jeune âge, elle ne pouvait obtenir son diplôme d’enseignante. Étant donné la pénurie d’institutrices, elle obtint quand même un poste dans une petite école de campagne avec des élèves quasiment du même âge qu’elle. Ayant atteint l’âge requis, elle reçut son diplôme par la poste. Elle a alors enseigné six ans dans les écoles rurales avant la centralisation.


Elle s’impliqua à la Corporation générale des instituteurs et institutrices catholiques de la province de Québec (CIC) sous la présidence de Laure Gaudreault pour la syndicalisation des institutrices de l’Estrie.


A cette époque, elle gagnait 800 $ annuellement. Elle a poursuivi sa formation académique et a bénéficié des cours du programme de perfectionnement des maîtres de français (P.P.M.F.) donnés par l’Université de Sherbrooke qui se déplaçait en région pour former des groupes d’enseignants.


Après son mariage en 1954 avec Gilles Lavertu, elle a, selon l’obligation du temps, cessé d’enseigner; cela n’a duré que quelques mois. Toujours à cause du manque de professeurs, elle a continué de travailler.


Dans les années 70, on la retrouve à l’éducation des adultes durant quatre ans, puis à l’Histoire 101 au collège Champagnat suivi de plusieurs années de suppléance. Elle a beaucoup, beaucoup aimé l’enseignement et les enfants le lui rendaient bien d’ailleurs.


Mère de trois fils, Jocelyn, Yves et Marc, aux études à l’extérieur de Weedon durant ses dernières années de travail, elle a débuté son implication sociale. Toujours à l’intérieur d’un groupe, elle travaillait à instaurer de nouveaux services pour améliorer la qualité de vie des citoyens. Elle savait bien s’entourer de personnes passionnées comme elle.

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Thérèse reçoit fièrement au nom de l’Éveil du Citoyen, un certificat du Mérite Civique à Ottawa. La Tribune avril 1990
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1998. Thérèse reçoit une deuxième Médaille de l’Assemblée nationale pour son dévouement communautaire. La même année elle obtient un mérite estrien et est choisie personnalité de l’année dans le Haut-Saint-François

















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La Nouvelle 11-18 mai 1991, p. 25. Thérèse est nommée bâtisseuse sociale. Reconnue Bâtisseurs de l’Estrie par les membres du Conseil 530 des Chevaliers de Colomb. Elle est bien fière de ce titre.

Elle a participé à la fondation d’un petit journal communautaire, L’Éveil du citoyen de Weedon, de la Société d’histoire de Weedon, d’un regroupement de journaux communautaires, d’une bibliothèque municipale et de nombreux autres services pour

lesquels elle reçut plusieurs hommages et décorations qui lui font toujours plaisir.


Comme elle aime l’écriture, elle a publié au fil des ans une grande quantité de fascicules, fruit de ses recherches, tels : L’Unité sanitaire du comté de Wolfe, La Sûreté du Québec à Weedon (en collaboration avec Marcelle Fontaine), Nos militaires, Weedon se souvient, Le Major Goddu (en collaboration avec Nicole Fontaine), L’A.J.C.C. (Association des Journaux communautaires du coin), Le Québec Central de 1885, de nombreuses biographies, etc.

Optimiste, « Le bonheur, c’est quelque chose d’intérieur et quand on veut être heureux, on l’est », affirme-t-elle.

Texte et recherche, Nicole Fontaine

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