Tout comme moi, il doit vous arriver parfois de fredonner une vielle chanson qu’on entendait souvent à la radio il y a quelques années. Or donc, dernièrement, je me suis mise à chanter « La Maladie d’amour » interprétée par Michel Sardou. J’ai décidé de me servir de ce texte pour ma réflexion. Je me permettrai donc d’y ajouter des commentaires.
Elle court, elle court la maladie d'amour
Ce qu’elle peut être douce cette maladie lorsqu’elle se vit dans la tendresse, le respect mutuel, la confiance et la complicité…
Dans le cœur des enfants de 7 à 77 ans.
J’oserais dire qu’elle court aussi dans le cœur du tout-petit enfant autant que dans celui de l’adolescent qui cherche sa voie et celui du vieillard qui voit venir la fin de son cheminement terrestre.
Elle chante, elle chante la rivière insolente
La rivière insolente, c’est le courant de vie qui suit son parcours de seconde en seconde. Elle nous invite sans doute à chanter en toutes les circonstances de notre vie. Elle nous apprend à accepter ce qui se présente de beau et de bien dans notre vie, mais aussi à garder espoir lors de situations difficiles.
Qui unit dans son lit les cheveux blonds, les cheveux gris. Que ce soit le lit d’une rivière ou notre petit lit doux, que nous soyons seuls ou en couple, sachons apprécier cet espace où nous refaisons nos énergies et où, parfois, nous trouvons refuge pour laisser nos larmes couler.
Elle fait chanter les hommes (tous les humains) et s'agrandir monde
Elle fait parfois souffrir tout le long d'une vie Oui, parfois, les blessures que nous impose la vie ne nous font pas mourir, mais la souffrance demeure. C’est dans ces moments qu’il nous faut regarder en avant et trouver en soi et avec notre entourage des instants de joie, d’amour et d’amitié pour guérir…
Elle fait pleurer les femmes aussi les hommes et les enfants.
Elle fait crier dans l'ombre. Dans l’ombre, il fait parfois si noir. Les grandes épreuves, les moments difficiles, les peines intenses, parfois, on les cache. Pourtant, si on croit vraiment en l’amour, on devrait s’ouvrir aux autres en faisant confiance à leur bonté et à leur générosité.
Mais le plus douloureux, c'est quand on en guérit. Je crois qu’on ne guérit pas de cette maladie. Elle vit au plus profond de nos âmes. Il y a en nous un espace spécial qui fait que tous nous aspirons à aimer et à être aimés. Vous me direz que les tueurs, les violeurs et tous ceux qui brisent parfois la vie d’autres personnes n’ont pas d’amour dans leur cœur, S’ils n’en ont pas, c’est qu’il n’y en a pas eu de semé dans leur vie ou qu’ils ont choisi de ne pas le vivre…
Elle surprend l'écolière sur le banc d'une classe Par le charme innocent d'un professeur d'anglais.
Elle foudroie dans la rue cet inconnu qui passe Et qui n'oubliera plus ce parfum qui volait.
Ce paragraphe nous indique que l’amour trouve son chemin n’importe où, n’importe quand si on ouvre les yeux du corps, mais surtout ceux du cœur.
POUR CONCLURE CE BILLET
La maladie d’amour, nous l’avons dès notre naissance et elle nous suivra toujours. L’amour dont il est question ici n’est pas qu’une histoire de couple, c’est celui qui nous fait rendre compte que nous sommes tous interreliés et que c’est ensemble qu’on doit vivre en considérant nos propres besoins, mais aussi ceux des autres. N’ayons pas peur d’aimer même si, parfois, cela demande de s’intérioriser, de partager, de communiquer et de faire des choix éclairés. Cette maladie je vous la souhaite à tous!
Lise Fréchette
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